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Depuis plusieurs années, Jean-Pierre Séguin travaille sur les divers systèmes de représentation du grand genre qu’est le portrait. Les rapports entre le portrait photographique et le portrait pictural constituent, comme il le dit lui-même, le fondement de ses recherches notamment en ce qui a trait à la perception de l’image, selon la technique utilisée et les déplacements du spectateur devant ou autour de l’œuvre. Que ce soit par les techniques de l’impression numérique, du bois gravé, du dessin, de la peinture ou par l’accumulation de perles de verre et autre objet devenant support du pixel ou encore, comme dans les œuvres les plus récentes, le découpage d’une matière solide, chaque portrait est comme un casse-tête qu’il reconstitue en jouant avec les éléments multiples permettant ainsi au spectateur d’identifier le personnage représenté.
Cette galerie de portraits qu’il élabore depuis les années soixante-dix est constituée de personnages issus du monde de l’art qu’il a rencontrés et photographiés, mais aussi de personnages publics dont les images de base ont été empruntées aux médias. Représenté par OK Harris, c’est surtout à New York que Jean-Pierre Séguin a montré ses œuvres au cours des cinq dernières années et l’exposition à la galerie Graff est l’occasion de découvrir un choix de portraits d’artistes réalisés depuis 2000. C’est sans considération de hiérarchie ou de renommée que ces artistes cohabitent dans l’univers de Séguin.
Les portraits de Michael Snow, Gherard Richter, Raymond Lavoie, Andy Warhol, Louise Bourgeois, Marina Abramovic, Guido Molinari, Chuck Close, Raymonde April, Damien Hirst ou Kara Walker prennent sous l’emprise de Séguin les formes les plus variées qui vont du minuscule tableau en accumulation de perles au papier grand format révélant un bois gravé ou encore à un habile enchevêtrement de fil de coton. Réalisée en bois tourné et peint, la plus récente série propose des profils d’artistes qui se laissent découvrir par leur absence.
Né en 1951, Jean-Pierre Séguin détient une maitrise en arts visuels de l’Université du Québec à Montréal. Il a reçu le Prix de la Biennale du Québec, Centre Saidye Bronfman (1979) et celui de la Biennale du dessin, de l’estampe et du papier du Québec (1989). Il a abondamment exposé au Québec et au Canada mais également aux Etats-Unis et au Japon. Ses œuvres font partie de nombreuses collections publiques, corporatives et privées au Canada et à l’étranger. Jean-Pierre Séguin vit et travaille à Montréal.
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