Née à Montréal en 1974, Raphaëlle de Groot détient une maîtrise en arts visuels et médiatiques de l’UQAM. Son travail est le résultat de recherches dans des domaines variés et de rencontres avec des personnes issues de milieux diversifiés et qui deviennent des partenaires essentiels dans la cueillette des éléments servant à l’élaboration de chacun de ses projets. C’est ainsi qu’elle a collaboré avec des religieuses pour Dévoilements (1998-2001), des non-voyants pour Colin-maillard (1999-2001), des aides familiales pour Plus que parfaites (1999-2001), des ouvriers du textile pour 8x5x363+1 (2002-2006), des étudiants pour Drawing Session (2004) et En exercice (2006), et des visiteurs pour Portraits de clients (2007). Plus récemment, c’est par le biais d’un appel à tous, via internet et les ondes de la radio, qu’elle a entrepris la série Le poids des objets (2009-2011).
Elle explique ainsi sa démarche : « Plusieurs de ces projets reposent sur une activité de collecte de « données » et de réorganisation de matières déjà existantes, des traces qui ont en commun d’appartenir à un domaine de choses qui ne retient pas d’ordinaire l’attention. Le geste d’extraire ces traces de leur dimension quotidienne pour les constituer en archives permet un autre regard. L’invisible devient subitement tangible, le détail se fait immense et révèle l’infini, l’impersonnel dévoile une proximité partagée. Cette dynamique restitue un monde dérobé à la vue, en quelque sorte irreprésentable, un univers hors champ, retenu ou en attente, entre le conscient et l’inconscient ».
À regarder
À lire
- « Raphaelle de Groot remporte le prix Sobey 2012 », article d’Éric Clément pour La Presse, 16 novembre 2012.
- « Q and A with shortlist nominee Raphaelle de Groot », entretien de Sky Goodden pour ARTINFO, 14 novembre 2012.
- « Le poids des objets : Raphaëlle de Groot », article de Carole Morin pour Première en affaires, 5 décembre 2012.