Raymond Lavoie considère la peinture comme une possibilité d’explorer la fonction de représentation en art. Il tente de renouveler l’usage du médium par des applications inhabituelles, notamment par l’usage de la monochromie et le recouvrement de photographies.
Ses premières réalisations relèvent d’un processus appuyé sur une pratique de la photographie de maquettes, de déploiements in situ et surtout, sur des constructions fictives. L’artiste utilise alors le médium tel un outil de documentation, voire de reportage, annonçant déjà les thèmes dominants de sa démarche artistique, soit la mémoire, le souvenir et l’archive.
Ses œuvres récentes contiennent une nouvelle dimension puisqu’elles réfèrent directement à des éléments biographiques et non plus à des mises en scène. Les reports photographiques inscrits sur la toile et recouverts de plages géométriques de couleur sont extraits de sa vie personnelle (passée et présente), ou encore font référence à ses intérêts en matière de design ou d’architecture.
Semblant souvent empreint de nostalgie, le travail de Raymond Lavoie développe singulièrement un paradoxe réunissant le « degré zéro » de la peinture moderniste par l’usage du monochrome et l’expérience intime par le choix des représentations photographiques sous-jacentes.
À lire
- « De souvenirs et de fragments », article de Jérôme Delgado pour Le Devoir du 13 avril 2013.
- « Les doubles sens de Raymond Lavoie », article de Jocelyne Lepage pour La Presse du 7 novembre 2009.
- « La leçon de peinture », article de Mario Côté pour ETC, no 13 1990, p 38-39.